Mercredi dernier, à peine sortie du boulot j’ai filé au cinéma.
J’attendais le film de Jalil Lespert avec impatience et je voulais absolument le voir avant que tout le monde n’en parle.
Autant vous le dire de suite, je n’ai pas été déçue !
Je crois que plus que le film, c’est la performance des acteurs qui m’a impressionnée.
Dès les premières images (nous sommes en 1957 à Oran), un jeune homme en polo blanc dessine face à la fenêtre de sa chambre, il se tient de dos et lorsque résonne le son de sa voix on a l’impression d’entendre YSL en personne. Quand il se retourne, la gestuelle y est aussi : ce mélange de nervosité et de timidité qui caractérisait tant Yves Saint Laurent.
C’est sans doute parce que j’en avais cette image, celle d’un homme effacé et discret que j’ai été scotchée par le film. YSL n’est pas épargné : dépression, drogue, infidélité, sexe … pas de cadeau pour Monsieur Saint Laurent et du coup, je comprends mieux la remarque de Pierre Berger récemment interviewé qui disait que « vivre 50 ans auprès d’YSL ça ne pouvait pas s’oublier ».
La prestation de Guillaume Gallienne est au moins autant époustouflante que celle de Pierre Niney. Il campe un Pierre Bergé à la dévotion sans borne, détestable mais attachant.
Les défilés sont merveilleusement filmés et il se dégage une réelle émotion des événements qu’étaient chaque nouvelle collection, magique !
Quant aux seconds rôle, Charlotte le Bon est parfaite en muse d’YSL, Marie de Villepin très juste et seule Laura Smet est décevante, insignifiante en Loulou de la Falaise.
Bref, je ne peux que vous recommander ce film !
