Le lundi c’est ciné : Camille Redouble

La rentrée est bien là : les « enfants » ont repris le chemin de l’école ou de la fac, le petit pull se révèle de plus en plus utile le soir, les grandes surfaces font la part belle aux fournitures scolaires mais plus pour très longtemps et les vitrines affichent fièrement cartables et premiers manteaux.

Me concernant, rentrée est davantage synonyme de retour de vacances (trop courtes), de fin de saison et comme en plus, je sais que l’été indien est là, il est inutile de trépigner dans l’attente d’arborer mes nouvelles  bottines (oui, j’ai craqué …).

Par contre, une fois de plus, je n’ai pas vu passer l’été, j’ai l’impression que dans quelques semaine à peine il faudra songer à Noël et pour lutter contre cette fuite du temps inexorable, hier je me suis offerte ma rentrée … cinématographique.

Camille redouble de et avec Noémie Lvovsky : Camille vient de se faire larguer par son mari après 25 ans de vie commune. Un soir de fête bien arrosée, elle se réveille dans la peau de ses 16 ans et se retrouve en 1985 dans son lycée.

La thématique du retour vers le passé a été vue et revue mais là, Noémie Lvovsky réussit un film savoureux, entre la comédie et le drame (certains pourront juger cela dérangeant mais passer du rire au larme ne me gêne pas). C’est tour à tour déjanté, charmant, loufoque ou attendrissant mais jamais ridicule (et le risque était grand : je m’imagine affublée de mes tenues d’adolescente avec 25 ans et quelques kilos de plus … le carnage !!!)

J’ai passé deux heures succulentes et au moment même où l’héroïne se réveille dans sa chambre de jeune fille, j’ai moi aussi été projetée dans le passé avec les posters de Jennifer Beal (Flash Dance), Nastasia Kinski splendide dans son plus en mohair rouge (Paris Texas) ou Isabella Rosselini dansBlue Velvet … je connais tout de cette période même si moi ce sont plus tôt les affiches de Depardieu qui ornaient ma chambre. J’ai adoré retrouver le groupe Wham sur lequel je me suis bien éclatée et tant d’autres morceaux que j’ai déjà oubliés, les escaliers du lycée, modèle Pailleron, comme le notre …

Bref, je vous recommande ce film. Les quadras y trouveront un sens tout particulier mais tous les autres pourront l’apprécier à sa juste valeur.

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