Céline et Jo, deux sœurs de 16 et 15 ans vivent avec leurs parents dans un pavillon de la banlieue d’Avignon. Malgré leurs deux salaires, le père maçon et la mère assistante scolaire, ils peinent à joindre les deux bouts mais ne vivent pas si mal et se sont accommodé au fil des années de cette petite vie étriquée. Entre les amis, les apéros, les fêtes de villages ou les centres commerciaux, les ados comme les parents tuent l’ennui.
De nuit, alors que la chaleur est écrasante, Céline et Jo aiment se glisser dans les parcs des luxueuses résidences secondaires de propriétaires aisés habitées quelques tout juste quelques semaines par an. Mais cet été là, un événement va tout faire voler en éclat.
Ce roman a un an, il est terriblement ancré dans l’actualité et Marion Brunet brosse ici un portait de la France périphérique du Sud-Est, au même titre que Nicolas Mathieu brossait celui de l’Est de la France. Dans les deux cas, cela interroge sur l’inévitabilité de la reproduction du schéma parental dans une société qui est s’est engluée dans les préjugés.
C’est un roman sombre et âpre qui aborde des thèmes comme le racisme, l’alcoolisme ou le sexisme. Il y a une forte lucidité sociale et psychologique dans ces pages servies par une écriture acérée et sans fioriture. Peut-être un peu trop même car finalement, le bémol que je pourrais apporter à ce roman c’est qu’à vouloir trop aller à l’essentiel, je l’ai lu trop vite … et j’aurais aimé que cela dure un peu plus longtemps !
Et puis j’ai eu la chance de rencontrer Marion Brunet ET Nicolas Mathieu au salon du polar de Pau. Tout en lisant l’été circulaire, je ne cessais de penser que ces deux livres étaient dingues de similitudes dans deux styles radicalement opposés et c’est Nicolas Mathieu qui a trouvé le magnifique titre de ce livre. Cette anecdote me plait infiniment …