Les prénoms épicènes (Amélie Nothomb)

Caustique et machiavélique, version indifférence …

En décembre, je vide ma PAL alors j’ai lu 2 Amélie Nothomb coup sur coup (défi décembre : rendre tous les livres que l’on m’a prêtés 😉 ).

J’ai été très, très fan de l’auteure, surtout ses premiers livres et puis au fil de rentrées littéraires j’ai un peu laché l’affaire mais finalement, j’y reviens toujours avec plaisir. J’apprécie son écriture concise, efficace, souvent intelligente et puis j’aime les mots qu’elle nous fait découvrir (j’ai toujours besoin du dictionnaire à une ou deux reprises  … et le dico, j’adore ça 😉 ).

Sur coup-là, c’est dès le titre qu’apparaît le mot « savant » (enfin pour moi et visiblement aussi pour le correcteur d’orthographe).

Epicène, signifie sans genre, ou mixte. C’est le cas des prénoms portés par Claude et Dominique, jeune couple un peu étrange. Dominique est une jeune fille rangée, peu sûre d’elle, jolie sans le savoir alors quand Claude lui fait une cour rapide et directe, assez-vite elle cède aux avances de ce jeune homme qui semble parfait, et même trop parfait pour être honnête. Dominique hésite mais ses parents achèvent de la persuader, Claude est le gendre idéal alors ils se marient et pour satisfaire le plan de carrière de Claude, ils s’installent à Paris;  quelques années plus tard nait Epicène, l’enfant des prénoms mixtes. Immédiatement Claude se désintéresse de sa fille qui ne tarde pas à lui rendre ce mépris (chez Amélie Nothomb, la conscience vient très, très jeune) et idolâtre sa mère …

Il y a un peu de raillerie dans ces quelques lignes mais en fait, j’ai dévoré ce livre, pas si attendu que cela, et je me suis même bien faîte balader par l’auteure. Alors si vous ne craignez pas les excès et que vous appréciez de décliner les mots aimer, détester, venger, manipuler à tous les temps, sous la plume précise et directe d’Amélie Nothomb, nul doute que vous apprécierez ce roman glaçant et machiavélique !

Un très bon cru le Nothomb 2018 !

Les prénoms épicènes
Amélie Nothomb
Editions Albin Michel
162 pages

Diabolique, version jalousie …

Dans « Les prénoms épicènes », Amélie Nothomb  aborde aborde le thème de la relation père-fille sous l’angle de l’indifférence et dans son roman précédent « Frappe toi le cœur », c’est sous celui de la jalousie qu’elle s’attaquait au thème de la relation mère-fille. L’auteure continue donc depuis plus de 20 ans son exploration au pays des relations humaines et y parvient avec plus ou moins de succès.

Dans « Frappe toi le coeur » elle s’attaque à l’instinct maternel … ou pas. Diane est une enfant précoce. Adorée par son père, adulée par ses grand-parents, elle réalise très vite (une fois encore, la conscience vient au berceau) que sa mère ne l’aime pas. La naissance de son frère, puis de sa soeur ne feront que renforcer ce sentiment alors Diane n’a d’autre choix que de quitter cette mère toxique et à devenir indépendante. Guidée par une ambition démesurée, elle fera des études brillantes …

J’ai été moins séduite par ce livre, que j’ai quand même lu avec avidité mais je l’ai trouvé plus convenu, un peu fade … bien loin des livres brillants comme Les Catilinaires ou Hygiène de l’assassin. Le millésime 2017 ne restera pas longtemps dans ma mémoire.

Frappe toi le coeur
Amélie Nothomb
Editions Albin Michel
180 pages

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