Kurt Wallander est un inspecteur taciturne de la police de Ystad en Scanie (d’ailleurs c’est où la Scanie ?). Trois jeunes gens ont disparu au soir de la Saint-Jean et malgré de rares nouvelles par carte postale, une des mères est persuadée qu’il leur est arrivé quelque chose. Le lecteur lui, sait dès les premières pages qu’il sont morts. Parallèlement, un des membres de l’équipe, Svedberg ne répond plus à aucun appel.
Voilà comment en quelques pages j’ai été happée par cette histoire à l’intrigue parfaitement ficelée qui m’a tenue en haleine jusqu’à la dernière page. L’enquête est complexe et passionnante, l’ambiance est lourde, c’est noir et le personnage de Kurt Wallander est réellement attachant.
Je n’ai qu’un seul regret, ne pas avoir commencé par découvrir l’inspecteur Wallander dans sa première aventure afin d’en savoir davantage sur ce personnage et ce qui l’a amené à être si désabusé, voire dépressif face à une société dans laquelle la violence se banalise. L’auteur glisse habilement des réflexions sur l’existence, la maladie, l’isolement ou la peur.
C’est la première fois que je lis un livre d’Henning Mankell et j’ai beaucoup apprécié le style et les personnages atypiques. Le récit est mené de main de maitre, un rythme à la fois lent et haletant, des fausses pistes subtiles … à recommander aux amateurs de polars !