Il y a quelques mois, j’ai découvert Laurent Gaudé avec « La mort du roi Tsongor », un coup de cœur (avant d’être un peu déçue par son dernier livre « Pour seul cortège »).
Après avoir avalé plusieurs pavés, j’avais envie d’un petit livre … mais pas trop léger !
« Le soleil des Scorta » est tombé à pic et j’ai été littéralement happée par l’histoire des Scorta. Dès les premières pages, j’ai été transportée en Italie du Sud, sous un soleil de plomb bercée par un air d’harmonica de Morricone !
La lignée des Scorta est née d’une méprise à Montepuccio, petit village des Pouilles, à famille d’Italie du Sud. Il est difficile d’en parler sans vous en dévoiler des secrets, mais cette famille que l’on suit sur plusieurs générations de la fin du XIXème siècle à nos jours est portée par le désir de transmettre de génération en génération le peu que la vie leur aura laissé et la fierté d’être un Scorta. Ils sont tous un peu voyous les Scorta mais ils sont « beaux à l’intérieur » et c’est ce qui les rend tellement attachants.
L’histoire porte à réflexion sur la valeur de l’argent, l’attachement à la terre, la foi, la transmission des valeurs ou l’héritage.
J’ai retrouvé le côté magistral du récit qui m’avant tant plu dans « La mort du roi Tsongor » et cette magie des mots. Lire un livre de laurent Gaudé c’est un peu comme respirer un parfum capiteux, ça vous enivre et ça vous poursuit longtemps.