La saga des émigrants #1&2 (Villhelm Moberg)

Si vous aimez les épopées au long court, celle là est faite pour vous. C’est parti pour quelques 2000 pages au total pendant lesquelles nous suivons des familles de paysans suédois qui, au milieu du XIXème siècle, ont fui la misère et la famine imposées par des conditions de vie particulièrement rudes en Suède pour émigrer aux états unis.

Dès le début du premier tome on s’attache à ces personnages, et tout particulièrement à la jeune famille de Karl-Oskar et Kristina. Un quotidien rythmé par le dur labeur de la terre et la foi qui leur permet de toujours croire en une future saison meilleure.

J’ai souffert avec eux de ces conditions de vie tellement difficiles et découvert à quel point la religion, omniprésente et porteuse d’espérance, guidait leur vie dans cette région du sud de la Suède, le Småland.

Dans le premier tome, « Au pays », Vilhelm Moberg narre les conditions de vie et tout particulièrement cette tradition qui consiste à diviser la terre de génération en génération, n’offrant au fil des années qu’une bien maigre parcelle, tant appauvrie qu’elle ne permet plus de nourrir ceux qui la cultivent. Je ne « divulgacherai » rien en vous disant que de telles conditions de vie ont contraint certaines de ces familles à l’émigration, c’est le début de l’aventure (attention à l’addiction, prévoir le tome 2 d’emblée !!).

Tome 2 : « La traversée ». De leur village au port de Karshamm puis jusqu’à New York, entassés à bord de La Charlotta, cette traversée n’aura rien de tranquille. Les journées s’étirent lentement, se ressemblent … ou pas et ce deuxième volume est remarquable.

Cette saga a été écrite entre 1949 et 1959 mais l’écriture, minutieuse et très documentée, n’a pas pris une ride et le récit est passionnant. Pas de grande envolée lyrique, cette façon d’écrire assez « brute » confère au côté très réaliste. Nous sommes à la limite du documentaire mais ce n’est jamais ennuyeux. Je fais une pause mais j’ai hâte de lire la suite …

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