4ème de couverture : Un soir, en rentrant de l’opéra, Mr et Mrs Ransome, incarnation d’une bourgeoisie britannique de convenances, retrouvent leur appartement cambriolé, ou plutôt absolument vidé. Tout a disparu, jusqu’aux plinthes et au papier toilette.
Monsieur cherche les coupables, Madame, d’abord effondrée, se rêve peu à peu une nouvelle vie. Le fragile voile des conventions se déchire. Il va falloir trouver du linge, des meubles et affronter le monde extérieur, ce grand inconnu peuplé d’individus aux manières extravagantes – épicier pakistanais, grossier inspecteur de police, ménagère abrutie de télévision …
Alan Bennet, l’auteur de « La reine des lectrice », nous offre une satire réjouissante, égratignant sans vergogne le snobisme d’un couple anglais et ses petits compromis.
C’est un roman court, très court, à peine 118 pages mais cela suffit à Alan Bennett pour nous livrer une truculente réflexion sur la vie de couple et les routines qui régissent notre quotidien. Avec beaucoup d’humour (grinçant), l’auteur égratigne l’image du couple à la vie totalement organisée mais vide … hormis de petits compromis.
Mr and Mrs Ransome forment un couple parfaitement désassorti et égocentrique que cet événement va révolutionner. Rosemary va s’ouvrir au monde et découvrir un quotidien, juste banal : courses dans un supermarché de quartier, télévision et talk-show … alors que son mari Maurice restera le même : coincé, désagréable et égoïste.
Il y a des lectures faciles qui m’agacent, celle là m’a simplement réjouit et je l’ai avalée gloutonnement. J’ai aimé ce petit côté absurde et cet humour so-british qui servent si bien l’analyse sociologique de la middle class anglaise et l’autopsie des petites habitudes et diverses manies de la vie de couple.