La ménopause et ce que j’aurais aimé en savoir

10 choses que j'aurais aimé savoir sur la pré-ménopause

Le sujet n’est pas glamour mais est très à la mode, autant que la femme de 50 ans !

C’est une chance de pouvoir en discuter librement et c’est très utile car la vie hormonale d’une femme n’est pas un long fleuve tranquille, de la puberté à la ménopause, en passant par pré-ménopause ou périménopause de nombreux changements se mettent en place.

Le second printemps

 

En médecine chinoise, la ménopause est appelée « second printemps », avouez que c’est beaucoup plus élégant et surtout nettement moins effrayant.

Qui dit printemps dit transformation et je ne vais pas rentrer dans des considérations médicales et encore moins expliquer les dérèglements hormonaux que je suis bien loin de maîtriser mais je viens de passer quelques années comme on traverse des turbulences en avion. On espère que ça va passer, mais on ne peut pas s’empêcher de s’interroger et d’être inquiète.

La préménopause survient en moyenne un peu avant 50 ans, ce fut un Pau après pour moi et à l’heure ou le sujet est à la mode (en librairie, il justifie un rayon entier et les podcasts sont nombreux) je suis partagée entre agacement et plaisir de constater que ce n’est plus un tabou mais insiste t’on assez sur le fait que ça peut se préparer ?

Ma ménopause, j'ai 57 ans et alors ?

Personnellement, je n’ai aucune gêne à dire à mes jeunes collègues qu’il faut ouvrir la fenêtre, le temps que mon thermostat interne se régule; on en rigole mais limiter la ménopause à des bouffées de chaleur ou à l’arrêt des règles revient à laisser les femmes dans un désarroi inutile.

Au cours des 2 ou 3 dernières années,  j’ai cumulé toute une série de symptômes qui m’ont inquiétée et joué de vilains tours. Chercher ses mots en pleine réunion quand tous les participants ont les yeux rivés sur vous, je ne le souhaite à personne !

Quand cela se doublait de problèmes chroniques de concentration, je me suis même demandé si je n’avais pas une déficience neurologique !! En fait, il s’agit tout simplement de ce qu’on appelle le « brouillard cognitif ». Rassurez-vous, on en sort mais quand on travaille en équipe, sur des projets nécessitant réflexion et concentration, cela nécessite parfois du sang-froid , de la répartie et un peu de patience !

Ces choses que j'aurais aimé savoir sur la ménopause

– Même en vacances, j’avais des coups de fatigue incroyables. Pour une hyper active comme moi, le coup fut rude. D’autant plus que depuis l’âge de 50 ans, bien consciente de la diminution de la masse musculaire, j’avais renforcé mes séances de sport et j’étais plutôt en forme. C’est passé comme c’était arrivé en quelques semaines et j’ai mis ça sur le compte du surmenage professionnel.

– Alors que je me targuais d’avoir un excellent sommeil, j’ai commencé à souffrir d’insomnies. je me réveillais 4, 5 voire 6 fois par nuit. Au début je pensais que c’était l’envie de faire pipi mais ça c’était autre chose, un autre des symptômes mais les deux combinés offrent des matins peu fringants !

– Ma peau déjà naturellement sèche a commencé à se dessécher davantage. Pas un lait hydratant ne l’était suffisamment et là, je ne vous parle que du corps. Les muqueuses ont subi le même sort et je me suis même retrouvé chez l’ophtalmologiste pour des picotements oculaires handicapants, j’en suis ressortie avec la prescription d’un collyre sans la moindre explication.

– Alors que je me bougeais régulièrement j’ai commencé à souffrir des articulations, forcément, autour de moi tout le monde me disait que j’en faisais trop … ça aussi, c’est passé, ouf ! idem pour des fourmillements inexpliqués, désagréables et carrément flippants si on pense aux accidents cardiaques (pour moi, c’était toujours le côté droit, ouf !!). 

– Je vous ai annoncé du pas glamour on va parler de poils. La bonne nouvelle c’est que du côté des aisselles et des jambes ça ne pousse quasiment plus … la mauvaise c’est qu’ils poussent ailleurs. On n’est pas au stade de la moustache ni de la barbe mais sincèrement, c’est glauque.

– Et les quelques kilos de trop, on en parle ? Ceux qui épaississent la taille et gênent aux entournures. Ils sont fourbes, ils s’installent petit à petit et pour les déloger ce n’est pas une mince affaire (d’ailleurs les miens sont toujours là !!!)

Maux de tête, problèmes de digestion et haleine chargée, c’est le foie qui va mal. C’est assez sournois, les symptômes sont plus diffus et là, une bonne alimentation et la chasse aux perturbateurs endocriniens se révèlent indispensables. 

– Je vais clore cette liste qui ne fera rêver personne avec les sautes d’humeurs. Je suis d’un tempérament assez stable mais j’ai enchainé les hauts et les bas, pleurant pour un rien et m’agaçant pour des broutilles, usant pour l’entourage !

Une fatalité mais pas une malédiction

L’objet de ce post n’est pas de devenir hypocondriaque, et encore moins de donner des leçons. Chacune aura ses propres symptômes et son ressenti. J’ai échappé au traitement hormonal de substitution, je m’estime de celles qui traversent cette période pas si mal mais force est de constater que tous(tes) les gynécologues ne sont pas généreux en informations (pour celles qui ont la chance d’en avoir un(e)) et les médecins généralistes complètement dépassés sur le sujet, prescrivant parfois des examens simplement par méconnaissance.

Côté bonnes nouvelles il y en a aussi, et en tête ne plus avoir ses règles !!

Je me répète, je ne suis pas médecin mais préserver son foie, adopter une alimentation saine et maintenir une activité physique régulière aident à traverser cette période.

Pour conclure, avec du recul, je pense que pendant des générations nous avons grandi avec des idées reçues sur la ménopause, forcément des idées plutôt défavorables mais à bien y réfléchir, je me sens bien dans mes baskets à 57 ans, me voir vieillir ne me fait pas plaisir mais dans ma tête qu’ai 40 ans de moins, je savoure chaque anniversaire comme une chance et je voudrais que ce post serve de boussole à ma fille, et à toutes les filles jeunes, la ménopause ce n’est pas la péremption, c’est une nouvelle vie, un nouveau printemps !!

Ménopause, elles en parlent bien !

Elsa Wolinski dans son podcast « Allez j’ose », interviewe des personnalités, de Carla Bruni à Mireille Dumas en passant par Estelle Lefébure, chacune livre sa propre expérience, c’est très éclairant. Elsa conclut chacun des épisodes par un court entretien avec un spécialiste médical ou paramédical .

Adeline Blondieau : ex actrice reconvertie en sophrologue, sur son compte Instagram, elle aborde le sujet sans détour avec un naturel qui rassure.

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