La Félicité du loup est un roman qui se dévore à coup de 36 petits chapitres.
Fausto, écrivain sans succès, digère sa séparation à Fontana Fredda, un village de montagne dans la région qui a bercé son enfance. L’hiver venu, il se fait embaucher par Babette comme cuisinier dans le restaurant de la petite station du val d’Aoste. Ici skieurs et travailleurs saisonniers se croisent. Fausto va à la rencontre des gens du village, ceux qui vivent au rythme des saisons qui passent et de la nature qui change. Et puis il y Silvia, la serveuse du restaurant … mais le personnage principal c’est sans doute la montagne, ses arbres, ses glaciers, la douceur de ses paysages et la rudesse du climat. Et puis en filigrane, le loup, bien moins présent que le titre ne pouvait le laisser présager.
Une bouffée de fraîcheur et de dépaysement
Ici tout m’a plu : des protagonistes attachants, des montagnards au caractère brut et des paysages grandioses. Un roman sur la vie quotidienne au rythme des saisons et derrière cette apparente banalité du quotidien se cache une belle profondeur et beaucoup d’humanité. C’est une histoire simple, le style est épuré, il n’y a pas vraiment d’intrigue mais beaucoup de subtilité et d’émotion dans ces pages.
C’est mon premier roman de Paolo Cognetti, on ressent entre ses lignes tout l’amour qu’il a pour ses personnages, leur vie dans la vallée, la solidarité ou la solitude et pour la montagne. Je me suis laissée dire que « Les huit montagnes » était encore meilleur … du bonheur de lecture en perspective !!
Extraits : Le glacier qui domine la vallée. « Il captait la lueur du ciel étoilé et la renvoyait dans la nuit. Lorsqu’elle se trouvait seule devant cette vision, Silvia se sentait en présence d’un corps céleste. »
