L’autre jour, alors que je triais (honteuse) tous les livres que j’avais à lire, je suis tombée sur un vieux livre, « La dentellière » de pascal Lainé avec son bandeau rouge « Prix Goncourt 1974 ». Je ne sais pas trop à qui a appartenu ce livre, mais je me suis amusée de constater que cette manie de conserver les livres avec leur bandeau était sans doute un héritage familial !
J’ai de vagues souvenirs du film tiré du roman avec Isabelle Hupert mais c’est vraiment tout et profitant d’un voyage à Bordeaux, j’ai emporté le roman, que j’ai dévoré le temps d’un aller-retour en train.
La dentellière, c’est l’histoire de Pomme, jeune provinciale défavorisée du nord, abandonnée par son père, qui vit avec sa mère, serveuse (et plus) dans un bar. Dans les années 60, Pomme grandit en se laissant vivre au gré du vent, sans histoire. A dix-huit ans, elle débarque en banlieue parisienne en tant qu’apprentie dans un salon de coiffure. Elle y fait la connaissance de Marylène, 30 ans qui lui propose de l’accompagner en vacances à Cabourg où elle rencontrera un jeune homme issu d’une famille noble.
Je n’en dirai pas plus mais c’est un court roman sur les sentiments amoureux, les différences sociales et culturelles, la condition des femmes. Le portrait, fine analyse psychologique, de cette jeune femme effacée mais très attachante est particulièrement réussi et Pascal Lainé, réussit à insuffler beaucoup d’émotion dans cette histoire somme toute très banale.
C’est un roman délicat, écrit tout en finesse, de quoi me donner envie de revoir le film. C’est également un livre qui m’a laissé un sentiment étrange, ces années 60 me semblant à la fois si proches et tellement différentes …
