
Princeton, 1980. Anna est documentaliste à l’IAS (Institut de Recherche Avancée) et se retrouve chargée de récupérer les documents laissés par Kurt Gödel après sa mort, documents en possession de la veuve du grand mathématicien.
Adèle vit dans une maison de retraite et, revêche, ne semble pas prête laisser à quiconque cet héritage pourtant si précieux pour la science. Entre les deux femmes le courant va passer tant bien que mal et l’affectif prenant le pas sur professionnel, Adèle – qui a côtoyé les plus grands intellectuels du XXème siècle – raconte à Anna sa vie auprès du savant.
Alternant tendresse, ironie ou rudesse, Adèle promènera Anna de l’Autriche des années 30 aux Etats Unis en balayant les grands événements du siècle dernier (montée du nazisme, fuite de Vienne via la Russie, seconde guerre mondiale et période du maccarthysme) et lui racontera sa vie auprès d’un mari affreusement égoïste et paranoïaque.
Au final mi roman mi documentaire, ce livre est fascinant, instructif et drôle. Les dialogues entre Adèle et Anna sont bouleversants, source de réflexion sur la vieillesse et la dépendance et les joutes verbales entre les intellectuels truculentes.
Une bonne dose de génie, un zeste de folie et beaucoup d’amour font de « La déesse des petites victoires » un GRAND LIVRE !!!