En ce moment, on parle beaucoup de la maison Lanvin qui fête cette année ses 125 ans et à cette occasion, s’est ouvert au Palais Galliera une exposition rétrospective … que je ne verrai d’ailleurs pas … mais là n’est pas le sujet.
De Jeanne Lanvin, je ne connaissais pas grand chose … je peux même avouer que mes connaissance se limitaient au parfum « Arpège » et que je ne savais même pas qu’elle était née il y a si longtemps … alors ce livre avait tout pour titiller ma curiosité.
Chronologiquement, les quasi 8 décennies de la vie de Jeanne Lanvin sont retracées. Jeanne Lanvin est née en 1867 dans une famille pauvre. Elle est l’ainée d’une fratrie nombreuse qu’elle quittera pour travailler dans un atelier de couture avant d’ouvrir sa première boutique de chapeaux et d’obtenir le succès que l’on sait.
Côté posititif, j’ai dévoré ce roman qui retrace un destin hors du commun. Côté négatif, j’ai été assez désemparée par l’emploi du « Je », comme si l’auteur se fondait dans son personnage mais je ne savais jamais si elle s’adressait au lecteur ou à un mystérieux monsieur rencontré sur l’hippodrome de Longchamp … ou si c’était tout simplement un long monologue.
Il y a beaucoup de délicatesse et d’élégance dans ce livre, c’est précis et ciselé comme de la haute couture mais il y a également une grande distance, une sorte de retenue froide qui ne m’a pas permis d’éprouver une grande sympathie pour cette femme stricte, exigeante et taciturne.
J’aurais bien aimé en savoir davantage, sur ses relations avec les autres, avec sa fille, ses couturières ou bien encore avec Gabrielle Chanel et du coup, la dernière page du livre tournée, cette femme reste pour moi (mais à priori pour tous ceux qui l’ont côtoyée) une énigme !
Voici un extrait page 143 qui en quelques lignes résume bien la distance que Jeanne Lanvin pose avec les autres … distance que j’ai ressentie en tant que lectrice également mais c’est sans doute aussi là que réside la réussite du livre.
« Quand elles montent dans le train, elle sont surprises de me voir. Je les salue. La distance que je maintiens est purement tactique, mais elle m’est devenue une seconde nature. Si j’accompagne une tournée, je n’en demeure pas moins lointaine, et quasi invisible ».
Je remercie quand même les éditions Le Passage et à Babelio pour l’envoi de ce livre.