En vrac #6

Encore un billet à la va vite mais que voulez vous, ce n’est pas que je bulle au soleil mais j’ai quand même davantage fait la cigale que la fourmis cette semaine. Du coup, beaucoup de sorties et un sans faute !

201305 ConcertUn concert tout d’abord. Cela faisait des années que je n’avais pas mis les pieds au Zénith de Pau, ce qui est un tort puisque nous avons la chance d’avoir une salle de spectacle digne de ce nom. Personnellement, je préfère les concerts plus intimistes mais nous avions programmé de longue date (en novembre !!!) une sortie entre amis :  Michaël Grégorio en concert. Pas vraiment imitateur, pas vraiment comique, pas vraiment chanteur, je ne sais pas trop comment le classer mais ce qui est sûr c’est que nous avons passé deux heures excellentes.

Voir Michaël Gregorio en concert ou comment en voir 30, voilà ce qui résumerait le spectacle. Des Black Eyed Peas à Jacques Brel  en passant par Shakira, Cabrel, Michel Berger (mention spéciale !) , Cat Stevens, Ray Charles, Johnny, Billie Holiday, Rolling Stones, U2 … j’en passe, il enchaine le tout avec prouesse, des écarts de voix assez incroyable (de Mika à Bono) et beaucoup d’humour.

201305 Cheba LouisaUn dimanche pluvieux (tient comme on y revient …), un cinéma en bas de chez moi et hop : Cheba Louisa de Françoise Charpiat. Sans avoir rien entendu ni lu de ce film me voilà installée pour 1h30 de bonne humeur. Un film sans grande prétention, un sujet peu original mais des actrices formidables (Isabelle Carré et Rachida Brakni) et je suis ressortie avec un rayon de soleil dans la tête.

L’histoire : 30 ans, Djemila, française d’origine algérienne, célibataire a réussi carrière et intégration, tout en gommant ses origine maghrébines. Elle a enfin son propre appartement et rencontre Emma, sa voisine déjantée et fauchée qui galère pour élever seule ses deux enfants. Tout les oppose  mais une amitié profonde va naître entre les deux jeunes femmes.

201305 Le passéEt pour finir, une pincée de festival de Canne : Le Passé de Asghar Farhadi.

Ahmad débarque en France en provenance d’Iran pour divorcer de la femme avec laquelle il a vécu, en France, quatre ans auparavant. Cette dernière, mère de deux enfants veut refaire sa vie avec un homme toujours marié à une autre, plongée dans le coma à la suite d’une tentative de suicide.

D’emblée je savais que ce serait moins gai mais j’avais beaucoup aimé « Une séparation » du même réalisateur et j’étais curieuse de savoir comment un réalisateur iranien  ne parlant pas français pouvait tourner – et réussir – un long métrage en France !

Ce film est un huis clos entre Marianne et Ahmad. Est-il un juste inspirant les confidences ? Trouvera t’elle l’homme de sa vie en sacrifiant ses enfants sur l’autel de son propre bonheur ? Doit-on se défaire du passé pour avancer ? Le réalisateur ne juge pas, ne tranche jamais mais interroge.

La mise en scène est lente sans être lourde. Les pauses régulières et les silences insufflent un suspens  psychologique qui tient en haleine le spectateur et pas une seconde je n’ai trouvé le film long. Les séquences en gros plans sont virtuoses et les acteurs d’une justesse et d’une expressivité formidables. Je crois que c’est un film qui se déguste encore longtemps après l’avoir vu et j’attends le palmarès du festival de Cannes avec impatience !

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