Confiture d’automne

L’été indien tire à sa fin en Béarn. Les premières neiges sont tombées il y a une dizaine de jours (photo prise dimanche dernier), les vendanges approchent, Grand-B et M-Chéri ont ramassé noix et châtaignes samedi et moi j’ai prévu la cueillette des figues. Assurément, l’année 2008 sera à une année à figues, les branches du figuier ploient sous le poids des fruits.

 Les figues sont sucrées et dodues  …


 
… et voilà le résultat d’une petite demi-heure de cueillette. Je devrais plutôt dire ramassage au sol, ce dernier étant jonché de figues mûres à point et non mangées par les oiseaux, un vrai miracle.

 Une petite demi-heure plus tard, voici les fruits au sucre.

Premiers bouillons de confiture samedi soir,

Seconde portée à ébullition dimanche matin avant ma balade à cheval,

 … et je vous livre le secret des confitures réussies. Il faut les porter à ébullition plusieurs fois. Environ dix minutes la première puis deux ou trois les fois suivantes, jusqu’à ce que la confiture soit prise. Cette astuce est tout particulièrement utile pour la confiture de fraises, sans avoir à utiliser gélifiants et autres confisuc.

 Troisième ébullition dimanche midi de retour de ma balade à cheval,

 Et tadaaaaaammm, voila le résultat :

 … et les explications !!!

Je suis partie au restau pour le service, intense, très intense même, le service. J’en ai été rappelée en catastrophe par Melle qui arrivée à la maison (15h30 tout de même) m’a appelée affolée : j’avais oublié la confiture sur le feu.  La troisième ébullition avait duré plus de 3 heures !!!! La maison était toute enfumée et ça sentait le cramé à plein nez. Melle avait ouvert toutes les fenêtres et branché la hotte aspirante à fond (félicitations ma chérie pour ta présence d’esprit) …  ma confiture s’était transformée en un magma de fruits caramélisés qui explosait en cristaux de sucre à chaque bouillon, constellant les alentours de la gazinière (du sol au plafond) de petits points brillants et sucrés, un vrai bonheur !!!!

 Alors, voilà, je rêvais à la bonne vingtaine de pots que j’escomptais réaliser avec mes 5 kilos de figues, aux petits déjeuner d’hiver, aux parents et amis à qui j’allais en offrir … mais à la place, j’ai du m’atteler au nettoyage de la cuisine, me ramenant quelques 25 ans en arrière …

Je vous raconte. Maman m’avait chargée de préparer le repas. J’avais ce jour là à charge de cuire des œufs durs et d’acheter le pain (entre autres) et j’imagine que, dans l’ordre, j’ai mis les œufs à bouillir et je suis partie acheter le pain. Sauf, qu’en route, telle « Pérette et le pot au lait »,  j’ai du oublier que j’avais mis les œufs à bouillir … et quand je suis revenue à la maison il y régnait une abominable odeur de souffre, le plafond était constellé d’éclats d’œufs et la petite casserole en alu avait viré 100% charbon !!! Je n’ai aucun souvenir de la réaction de papa et maman, mais je me souviens par contre, au détail près, de la configuration de la cuisine que j’avais du astiquer de fond en comble afin de réparer mes co******* !!!!

Il y a des gaffes qui se répètent …
 
A l’heure où j’écris ce billet, courants d’airs, encens et brûles parfums n’ont toujours pas eu raison des odeurs de brûlés qui semblent incrustées dans la maison et j’ai tenté une opération récupération de la dernière chance pour la bassine en cuivre avec du coca. Il paraît que c’est acide et que même le ciment n’y résisterait pas …. Affaire à suivre !!!

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