Cocotte minute

Il y a un an, nous expérimentions le tourisme culturel à Rome et à Florence. Au bilan, je suis revenue plus fatiguée que je n’étais partie.

Cette année, pas de vacances à cinq. Les garçons sont partis au ski avec leur mère, M-Chéri a décidé que crise oblige il ne prendrait pas de vacances et du coup je suis partie avec Melle passer quelques jours en famille et découvrir la petite Juliette née à l‘aube de ce mois de février. Bilan des vacances beaucoup plus positif : pas trop de dépenses (H&M ou Zara beaucoup moins tentants que Gucci ou Prada …) et beaucoup plus de repos. Seule similitude, les agapes répétées sonnent le glas d’un régime à entamer d’urgence !!!!

 On dit que l’arrivée d’un nouveau membre dans une famille s’accompagne de la perte d’un autre et ce fut vérifié. Les vacances ont donc commencé un peu tristement pour nous, avec l’enterrement de notre grand-père. C’est étonnant comme ce moment qui s’annonçait triste a finalement été plutôt serein. Notre grand-père attendait la fin de sa vie comme une délivrance et les retrouvailles en famille sont finalement si rare que le plaisir de revoir les cousins et cousines l’a emporté sur la tristesse de perdre notre aïeul. Le voyage vers Bordeaux a donc été l’occasion de raconter à Melle beaucoup de souvenirs d’enfance … trajet nostalgique.

Arrivée chez sœurette, les bavardes que nous sommes reprennent le dessus et ça blague, ça blague. De tout et de rien. Surtout de rien d’ailleurs. Au menu des discussions mode, shopping, beauté et … cuisine. Echange d’astuces, discussions autour de recettes essayées dernièrement et puis changées et puis retour à la bonne cuisine des familles, au grand classique de l’hiver : le pot-au-feu. Nous voilà régalés de ce plat simplissime et rapidement cuisiné (rapide si tant est qu’on soit bien équipé). Et donc après la MAP (machine à pain) et la yaourtière, la cocotte minute est devenue le temps d’un repas, l’ustensile indispensable, celui qui me manquait et était donc devenu in-dis-pen-sa-ble !!!!

Dès le lendemain, me voilà arpentant le rayon des autocuiseurs du supermarché local. Je snobe les véritables cocottes minute  SEB (beaucoup, beaucoup trop chères) et me voilà ressortie avec l’objet de mes envies. Elle est belle, ronde, brillante et même si ce n’est qu’une copie, il me semble qu’elle fera très bien l’affaire. C’est ma première cocotte minute … il s’en allait temps. Mon cuit-vapeur ayant rendu l’âme, j’ai très bonne conscience suite à l’achat de cet ustensile aux promesses alléchantes : cuisine légère (ça devrait me servir), saveurs et vitamines préservées, cuisson rapide … comment ai-je fait pour m‘en passer si longtemps !!!!

C’est d’autant plus étonnant que la cocotte minute a presque bercé mon enfance. Maman en avait de plusieurs tailles (celles qui se vissent et qui pèsent un âne mort), elle les trimballait partout, même en camping pendant les vacances d’été. Tiens donc, cette manie de déménager sa cuisine date beaucoup plus que je ne l’imaginais. Et puis par-dessus tout, je me souviens du  bruit de la soupape qui entame sa danse folle … puis ce celui de la vapeur que l’on laisse échapper pour décompression totale avant ouverture. Cet engin avait d’ailleurs une réputation monstrueuse et il était formellement interdit de s’en approcher avant arrêt immédiat du sifflet strident, sous peine d’explosion !!!

Premier essai ce soir avec le pot au feu. Pas gagné puisque j’ai oublié les poireaux  … ma sœur, tu es priée de ne pas rire … Il n’empêche qu’à l’heure où j’écris ce billet mon pot-au-feu mijote, laissant échapper une délicate odeur alors que la soupape entame son mouvement de va et vient !!!

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