Une histoire vraie un peu trop banale.
Alexandre se retrouve enfermé à la prison de Fleury-Mérogis pour s’être soustrait à un contrôle de police et suite à d’autres faits que l’on pourrait considérer comme délits mineurs. Durant sa détention, il écrit presque chaque jour à sa femme et sa petite fille qui l’attendent. Le sujet tient en quelques mots et la critique aussi. Tiré d’une histoire vraie, le livre se lit très vite et pour moi s’oubliera aussi vite. Jamais ennuyante l’histoire de cet homme incarcéré et confronté à l’univers carcéral est réaliste sans doute, désolante également mais cela manque singulièrement d’âpreté.
L’apprentissage des règles de la prison, la promiscuité, les codétenus, les trafics en tout genre, le bruit, la vie en suspens, l’ennui, l’attente … tout cela est bien décrit et réaliste mais cela ne suffit pas à faire un livre. La rudesse de la prison contraste avec la douceur de ce père de famille mais peut-être que du coup, la violence de l’univers carcéral est un peu trop cachée sous le voile de la tendresse des lettres d’Alexandre à sa fille; alors oui, c’est attendrissant, mais c’est bien là que le bât blesse !
C’est fluide, mais trop simple et surtout bien trop simpliste que de penser que la réalité de la prison est abominable et que la justice est défaillante. Non pas que je veuille renier l’une ou l’autre de ces affirmations, ni que je doute que les erreurs administratives font parfois office de double peine mais je trouve que le parti pris de l’auteure est un peu trop flagrant.
Livre lu dans le cadre d’une opération Masse Critique, merci quand même à Babelio et aux Editions Iconoclaste pour cet envoi.