Ce qu’il faut de nuit (Laurent Petitmangin)

Ce premier roman c’est toute une histoire !

« Ce qu’il faut de nuit », c’est l’histoire d’un père de famille qui se retrouve seul avec deux enfants au décès de la « moman » qui a emporté avec elle la joie de vivre. Nous sommes en Lorraine, du coté de Nancy. Le père travaille à la SNCF, milite au partit socialiste et gère tant bien que mal ses deux garçons en manque de repères. Fus est passionné de football très digne en apparence. Gillou, le petit frère est un peu en retrait, il trouve un réconfort dans les études. D’emblée on sent la tendresse de ce père affaibli par le deuil qui fait ce qu’il peut pour survive à cette disparition avec ses deux adolescents en manque de repères. Ce sont de bons gars, ils grandissent et font tout pour épargner leur père mais les fréquentations de Fus dérapent. Un nouveau combat commence, celui des convictions !

« Une sensibilité et une finesse infinie »

Quelle maîtrise de l’écriture dans ce premier roman de Laurent Petitmangin ! Dès les premières pages, la tension est palpable et pourtant c’est la finesse et la sensibilité qui transpirent au travers de cette histoire. La fragilité des relations père-fils et l’amour fraternel ont pour toile de fond les conflits sociaux et la Lorraine meurtrie. De détail en anecdote, la tension  monte crescendo, comme une torrent de colère contenu.

Quelle maîtrise de l’écriture dans ce premier roman de Laurent Petitmangin ! Dès les premières pages, la tension est palpable et pourtant c’est la finesse et la sensibilité qui transpirent au travers de cette histoire. La fragilité des relations père-fils et l’amour fraternel ont pour toile de fond les conflits sociaux et la Lorraine meurtrie. De détail en anecdote, la tension  monte crescendo, comme une torrent de colère contenu.Chaque détail du quotidien vibre entre les lignes. On sent que la fin de va pas nous plaire et effectivement, les dernières pages assomment le lecteur.

Une roman fulgurant, court et intense. Laurent Petitmangin a sans nul doute un immense talent.

« Ils étaient beaux mes deux fils, assis à cette table de camping, Fus déjà grand et sec, Gillou encore rond, une bonne bouille qui prenait son temps pour grandir. Ils étaient assis dos à la Moselle, et j’avais sous mes yeux la plus belle vue du monde ».

Ce qu’il faut de nuit
Laurent Petitmangin
Editions La manufacturedelivres
188 pages

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