Davantage qu’un roman, ce livre est un récit, une réflexion intime sur la famille, des tranches de vie et des interrogations : la mélancolie et le désir de mourir sont-ils héréditaires ?
C’est un hommage bouleversant, la sincérité ne fait aucun doute dans ce qui est à mon avis autant un livre de mémoire que de deuil (et ce sont sans doute les passages faisant référence à la mémoire qui m’ont le plus touchée). L’honnêteté avec laquelle l’auteure nous livre ses souvenirs d’enfance émaillés d’anecdotes littéraires est touchante même si je reste un peu plus sceptique sur le fait que le lecteur se trouve un peu voyeur involontaire de l’intimité de cette famille.
J’ai englouti ce livre, happée par l’urgence du récit, je peux comprendre à quel point il était salvateur, je trouve qu’Olivia (ben voilà, 250 pages dans son intimité et je l’appelle par son prénom) a fait preuve de courage et de dignité pour se livrer ainsi mais je m’interroge : une publication était-elle bien utile ? un tel battage médiatique était-il bien honnête au regard du métier et de la position d’Olivia de Lamberterie (journaliste et critique littéraire pour ELLE, Télématin, Le Masque et la plume) ?
Le livre a des beaux passages, il regorge de références littéraires qui m’ont plu (et pour cause, j’ai les mêmes) mais vraiment, la surabondance de phrases faciles est insupportable « j’ai pleuré des rivières », « mes nuits n’étaient pas plus belles que mes jours » (et j’en passe). Certes, il y a le mérite de la sincérité, je ne regrette pas de l’avoir lu mais j’ai quand même trouvé tout ça bien pauvre … avec toute mon indulgence.