4 ème de couverture
Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari, Boris, neuroscientifique de renom, entretient avec une femme plus jeune qu’elle, Mia, poétesse de son état, décide de quitter New York pour se réfugier auprès de sa mère qui a, depuis la mort de son mari, pris ses quartiers dans une maison de retraite du Minnesota. En même temps que la jubilatoire résilience dont fait preuve le petit groupe de pétillantes veuves octogénaires qui entoure sa mère, Mia va découvrir la confusion des sentiments et les rivalités à l’oeuvre chez les sept adolescentes qu’elle a accepté d’initier à la poésie le temps d’un été, tout en nouant une amitié sincère avec Lola, jeune mère délaissée par un mari colérique et instable…
Parcours en forme de « lecture de soi » d’une femme à un tournant de son existence et confrontée aux âges successifs de la vie à travers quelques personnages féminins inoubliables, ce roman aussi solaire que plaisamment subversif dresse le portrait attachant d’une humanité fragile mais se réinventant sans cesse.
Ce que j’en pense
C’est un livre tout en nuance et subtilité, tour à tour grave et léger, triste ou gai (ironique serait sans doute plus adapté). La remise en question de l’existence de Mia confrontée aux âges successifs de la vie ne peut que faire écho à notre propre vie, c’est beau et touchant.
Chaque femme peut s’identifier en l’un des personnages féminin du livre. Que l’on soit adolescente, femme, mère, fille, retraité, active … chacune peut se reconnaître au travers des mots si justes couchés par Siri Hustvedt.
Emotion, réflexions, humeurs ou tourments s’enchainent au fil des pages avec beaucoup de sensibilité. Fiction ou réalité, folie ou normalité, la frontière est souvent tenue. La galerie de portraits est épatante et j’ai eu l’impression d’ouvrir des tiroirs au fil de ma lecture … et d’en oublier ; c’est parfois compliqué et ce serait le seul bémol à apporter … même si je suis sûre que ce livre qui mérite une relecture.
PS : A l’heure ou le débat sur « mademoiselle » fait rage, nous avons là un roman « féministe » (au sens large de la revalorisation du rôle des femmes dans la société) d’un tout autre niveau … à lire absolument !
PPS : j’ai acheté ce livre un peu par hasard puisque lors de notre WE à Saint Jean de Luz, celui de Sophie Fontanelle « L’envie » était introuvable … depuis je l’ai (mais pas encore lu) !!