Nouvelles ou roman décomposé ?
Un nouveau roman de Philippe Claudel !! J’ai tellement aimé « Les âmes grises » et « La petite fille de Monsieur Linh » que je ne pouvais que me jeter sur son dernier livre.
Cinq nouvelles étrangement liées l’une à l’autre qui constituent un roman décomposé. Tous ces textes ont un cadre commun : l’Allemagne du siècle dernier et comme le précise l’auteur, la thématique « de l’incohérence de l’Histoire et des rôles que les hommes y jouent, ou plutôt pensent y jouer ».
Une partition en cinq actes
Cinq nouvelles qui ont la mort comme thème commun. Cinq personnes prises dans une danse macabre. Un soldat déserteur, un vieil homme qui ressasse un passé qui n’en finit pas, une jeune fille cruelle qui s’acharne sur le pensionnaire d’une maison de retraite, un peintre expressionniste …
Le lecteur se retrouve balloté à essayer de faire un lien entre ces histoires. Peut-être est Viktor, personnage récurrent mais on n’est jamais sur que ce soit bien le même. Libre au lecteur de se faire sa propre idée … une « fantaisie » de l’auteur. On retrouve la plume merveilleuse et puissante de l’auteur. Au final, ces nouvelles sont surtout autant de prétextes à s’interroger sur la mémoire, la culpabilité, la responsabilité des hommes au cours des guerres du XX ème siècle.
J’ai été emballée par le première nouvelles, ce texte ciselé et tendue puis de plus en plus déboussolée pour être au final assez déçue. Définitivement je préfère Philippe Claudel en écrivain de romans plus classiques .
