La passe-miroir (Christelle Dabos) #1-2

Christelle Dabos la JK Rowling française ?

Cette sage en 5 volumes est classée « Fantasy » (et je dois vous avouer que j’ai été vérifier la définition de ce mot : Un roman relève de la Fantasy lorsque le récit concerne des événements qui ne sont pas issus d’une rationalité sociale et factuelle actuellement identifiable et qui ne mettent pas en exergue des aspects scientifiques explicites ou implicites ; la Fantasy décrit un monde de fiction peuplé de personnages étranges dotés de certains pouvoirs (sortilèges, sorciers-sorcières, magiciens-magiciennes, gobelins, elfes, dragons, licornes, loup-garou, etc) … bon, c’est donc dans la même veine qu’Harry Potter ou Twilight que j’avais beaucoup aimé même si dans les deux cas, j’ai lâché l’affaire au tome 3.

Fascinante saga en perspective

Vous résumer l’histoire est impossible alors disons simplement que tout commence quand les doyennes du clan d’Artémis décident de fiancer Ophélie, jeune fille aussi touchante que gauche, mal fagotée et maladroite à Thorn. Gardienne d’un musée, Ophélie a deux dons : celui de lire le passé de propriétaires d’objets et les touchants et celui de passer d’un lieu à l’autre en se servant de miroirs. Thorns, grand échalas dégingandé il est le percepteur du Pôle et est issu du puissant clan des dragons. Chaperonnée par sa tante Roseline, Ophélie quitte son arche pour rejoindre la Citacielle, capitale du Pôle.

Allons droit au but, c’est très bien écrit et moi qui ne suis pas (mais alors pas du tout) branchée fantastique, j’ai très vite adoré passer d’une arche à l’autre, ces espaces tirés de l’univers imaginaire façonné par Christelle Dabos. Ici les villes sont suspendues dans le ciel, on passe de palais en salons par des ascenseurs interminables et les décors et les ambiances ne sont parfois que des illusions. C’est foisonnant et fascinant. Un mélange d’Alice au pays des merveilles, de Versailles, de Belle Epoque, le tout mâtiné de l’univers de Jean-Pierre Jeunet.

Dans ce monde qui a des airs de cour royale, chacun a des pouvoirs et n’hésite pas à s’en servir pour arriver à ses desseins. Ne vous méprenez pas, c’est un environnement cruel et difficile où tout n’est qu’illusions dans lequel évoluent Ophélie et Thorn. Complots, duperies, trahisons, mensonges ou meurtres s’enchainent à un rythme qui vous tiendra en haleine tout au long des presque 600 pages et que la case « littérature jeunesse » ne vous effraie pas, il y a beaucoup de subtilité et de finesse dans ces pages !

Et puis les titres, on en parle ? Ils sont si poétiques « Les fiancés de l’hiver » et « Les disparues du clair de lune ».

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