Dès les premières pages on découvre Sarah, enfin, disons plutôt le corps de Sarah, morte ou vivante, le lecteur n’en sait rien et Pauline Delabroy-Allard nous embarque dans un livre en deux parties, un peu comme on escalade une montagne, un montée vertigineuse qui sera suivie d’une descente pire encore. La genèse d’un amour fou et la folie du manque. Sarah est violoncelliste dans un quatuor, elle est solaire, pétillante et déboule de la vie (plutôt sage en apparence) de la narratrice comme une explosion, un tourbillon, une tornade.
L’écriture est vive, nerveuse, étourdissante même dans la première partie. Plus posée, différente dans la seconde, n’épargnant pas le lecteur qui assiste à la chute comme on dévale une pente embarqué par la vitesse.
Ce livre est fou, flamboyant comme Sarah, enivrant comme certains soirs de fête et toujours la même question : qui pourrait bien jouer le rôle de Sarah, cette musicienne classique toujours dans l’excès, de présence ou d’absence, étonnement jamais au diapason.
Un premier roman étonnant et détonnant, coup de poing !!