Né au Burundi, d’un père français expatrié et d’une mère rwandaise exilée, Gaby coule des jours heureux avec sa bande de copains dans un quartier tranquille de la capitale Bujumbura. Ses parents se séparent et en 1993, alors que les élections présidentielles sont une promesse de démocratie, le Burundi, ce « petit pays » tombe dans une décennie de haine, la guerre civile qui oppose Hutus aux Tutsis aboutissant au génocide rwandais.
Comment peut-on être un enfant franço-rwandais et tutsi dans un pays d’Afrique en guerre ? Ces années seront un trait sur son enfance, la fin de l’innocence et la découverte du racisme et de la violence.
C’est malgré tout une histoire tendre que nous livre Gaël Faye, le récit spontané de sa jeunesse, de son paradis perdu. Malgré la tragédie, il y a beaucoup de tendresse et de finesse dans ces lignes, une infinie pudeur … et surtout un immense talent. L’écriture est poétique et musicale (Gaël Faye est auteur-compositeur et interprète) et les mots chantent aux oreilles du lecteur.
Je ne suis pas surprise que ce livre se soit vu décerner le prix Goncourt des Lycéens, c’est un incontournable de la rentrée littéraire, un livre lumineux !