Sophie Fontanel, j’ai l’impression de la connaître depuis toujours … enfin depuis « La grande Famille » sur C+ alors autant vous dire que ça date.
J’adorais ses rubriques, j’ai aimé ses livres et j’aime toujours cette autodérision et la simplicité dont elle ne se départ jamais.
Son dernier livre La vocation est un roman autobiographique alternance de chapitres racontant l’exode de Méliné (sa grand mère) et le présent de Sophie devenue directrice de la mode pour le magazine ELLE. Méliné a fuitl’Arménie et les persécutions subies par son peuple. Elle a des rêves de mode et d’élégance à la française. Chaque chapitre rapproche un peu plus les vies de Méliné et de Sophie. Au fil des pages, leurs parcours (et quels parcours !) se rejoignent et la passion commune de la mode qui les anime est confrontée : « l’adoration des beaux vêtements » pour l’une et la réalité d’un monde fascinant mais tellement fermé et conventionné pour l’autre.
Les chapitres sont courts, c’est vif et bien écrit. C’est une histoire de famille (même si l’auteure a pris des liberté avec l’histoire de cette dernière), mais aussi celle de l’intégration des arméniens et de l’émancipation des femmes des années 20 à aujourd’hui.
Sophie Fontanel n’est pas tendre avec le milieu de la mode (ni avec elle même d’ailleurs) lorsqu’elle explique le manque de spontanéité, l’enjeu du business, la course au paraître et ce moule dans lequel elle n’arrive pas à rentrer. Il y a beaucoup d’humilité et de recul dans ce livre, une jolie parenthèse de lecture estivale !