Il y a des années, j’ai tenté de lire Christian Bobin. C’était dans une autre vie, conseillée par un des rares petits copains (oui, on disait comme ça à l’époque) avec qui je pouvais disserter littérature. Je m’égare mais ce ne devait pas être le bon moment (ni le bon copain 😉 ) puisque je n’ai pas réussi à adhérer à son univers. J’avais souvenir de phrases hachées (ce qu’aujourd’hui je traduirai pas un style simple et épuré) et de longueurs.
Sur les conseils de Yuko (multiples fois réitérés), j’ai lu « Isabelle Bruges » et je ne peux que la remercier car je me suis vraiment laissée emportée par cette histoire avec énormément de plaisir.
Une famille sur la route. Les parents devant, les trois enfants derrière : Isabelle l’ainée, Anne et Adrien sa fratrie. Il pleut. La famille fait un arrêt dans une station service et les parents repartent … sans les enfants qu’ils abandonnent avec une lettre expliquant que la mère est atteinte d’un cancer du cerveau et qu’ils préfèrent fuir. Isabelle lit cette missive, la déchire et interpelle une vieille dame qui les recueillera pour un soir … et d’autres.
J’en ai déjà trop dit mais cette dame un peu perchée va les accueillir, leur raconter sa vie, leur présenter son fils et tout ceci sera le point de départ d’une belle histoire empreinte de poésie et de délicatesse.
Voilà un livre qui ne peut se résumer à ces quelques lignes, un livre charmant, une histoire touchante … un livre rempli de passages qu’on voudrait noter puis non, juste se contenter de les lire et de les relire.
Yuko, un grand merci pour cette belle découverte et à toutes celles qui ne l’ont pas lu, je dis que c’est à lire absolument !!!