Dans une petite ville de Suède, la famille Hermansson se retrouve au complet pour souffler 105 bougies : les 65 ans du père Karl-Erik et les 40 d’Ebba la fille aînée. Ebba arrive avec des deux ados de fils et son mari. Robert, son frère est la honte de la famille pour avoir participé à une émission de télé-réalité et avoir été humilié devant la Suède toute entière et enfin, Christina, la petite dernière, jeune maman avec son compagnon Jabob se joignent à la fête. Tous s’y rendent à reculons et ces retrouvailles un peu forcées prennent un tour définitivement irrécupérable quand Robert et Henrik (le fils aîné d’Ebba) disparaissent à 24 heures d’intervalle.
Ce livre n’est pas vraiment un polar et pas vraiment un roman … ou un peu des deux. Hakan Nesser dresse le portrait d’une famille aux liens distendus, engluée dans des non-dits et des rancoeurs, confrontée aux bouleversements de son époque.
Le ton de ce roman est souvent grave et caustique. A mi livre, on sait déjà ce qui s’est passé pour les deux disparus. La seconde partie du livre est consacrée à l’inspecteur Barbarotti qui démêle tant bien que mal les ficelles d’une enquête qui traîne en longueur (une année) et cette quête de la vérité occasionne une critique cinglante de la petite bourgeoisie suédoise.
La lecture est compliquée au début (comme chaque fois avec les noms nordiques j’ai du mal à m’y retrouver) et il faut s’accrocher mais j’ai dévoré ce livre. Le style est assez sophistiqué et séduisant. C’est une histoire de fous habilement menée vers un final noir et bluffant !