A chaque sortie d’un nouvel opus, je retrouve les personnages d’Elisabeth George avec un plaisir indéniable. « Juste une mauvaise action » n’échappe pas à cette règle.
Cette fois ci, ce sont les amis Pakistanais de Barbara Havers, Azhar et sa petite fille Hadiyyah, qui sont au cœur du roman. La petite Hadiyyah est enlevée à son père par sa mère … puis enlevée tout court en Toscane. Barbara Havers tente par tous les moyens de voler au secours de ses amis et suite à une intrigue qui ne tourne pas comme Barbara l’aurait souhaité, c’est l’inspecteur Thomas Linley se retrouve dépêché en Italie afin de participer à cette enquête.
Dans ce 18ème livre avec les mêmes protagonistes, c’est Barbara Havers qui est au centre de l’intrigue et pour la première fois, son personnage est vraiment étoffé. Barbara est une femme surprenante (totalement hors cadre) et attachante. Elle est bien la seule à ne pas se savoir amoureuse de son voisin, ce qui peut la rendre carrément agaçante et on se demande jusqu’où elle est capable d’aller par amitié, quitte à franchir la ligne jaune. Tous les moyens seront donc bons : détective privé, pacte du diable avec la presse à scandale, désobéissance aux ordres …
Point de cadavres ni de peur noire dans les romans d’Elisabeth Georges mais une intrigue finement construite dont le dénouement n’est livré que dans les toutes dernières pages. Ici, l’intrigue est assez mince, au profit d’une étude psychologique des personnages, Barbara en tête. Bref, 700 pages qui se dévorent … et comme je le dis à chaque fois, il est dommage d’attaquer les livres de l’auteure sans avoir lu les précédents.
Voilà pour les côtés positifs. Maintenant, j’apporterai un bémol quant à la fin du livre, totalement abracadabrante et au côté un peu trop lisse et propret … mais c’est aussi la signature de l’auteur, c’est désuet, comme un téléfilm policier diffusé en plein après midi sur France 3 ; pas super excitant mais ça se laisser suivre avec plaisir !
Un grand merci à Babelio et aux Presses de la cité pour l’envoi de ce livre.