Par ce qu’on ne peut avoir tout bon à chaque coup, voici quelques lectures (lues ou écoutées) et autant de déceptions …
Rosa Candida (Audur Ava Olafsdottir) : Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s’en rendre compte les dernières paroles d’une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C’est là qu’Arnljótur aura aimé Anna, une amie d’un ami, un petit bout de nuit, et l’aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d’Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile. Rosa Candida a été récompensé par le Prix Page des Libraires 2010 (Europe), le Prix des libraires du Québec (Roman hors Québec) et le Prix des Amis du Scribe 2011.
C’est un livre déroutant. Cette sorte d’errance du jeune Arnljotur est la même pour le lecteur : pas d’indication de temps ni de lieux, j’avoue avoir eu beaucoup de mal au début mais je me suis finalement laissée porter par cette histoire, assez poétique, un peu comme un conte initiatique … avis mitigé.
Les âmes vagabonde (Stephenie Meyer) : La Terre est envahie. L’humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Mélanie Stryder vient d’être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l’être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, il y a un homme qu’elle ne peut pas oublier. L’amour pourra-t-elle la sauver ?
Impossible d’accrocher à ce livre. Sans doute ai-je eu ma dose de fantastique avec la trilogie Twilight … j’ai lâché l’affaire au bout de quelques dizaines de page. Un grand merci tout de même à Anyuka qui m’a adressé ce livre.
Passage du désir (Dominique Sylvain) : « La jeune fille était allongée sur son lit, en pyjama. Chloé crut que son amie flemmardait, rêvassait les yeux grands ouverts, tête tournée vers les livres et les peluches qui encombraient ses étagères. Chloé s’approcha et se sentit aspirée par le regard fixe de Vanessa. Elle remarqua les traces rouges sur le cou très blanc et se rendit compte que ses chaussettes étaient mouillées. Elle pataugeait dans une flaque de sang. L’idée que le meurtrier pouvait encore être dans l’appartement ne lui vint pas à l’esprit. Son cerveau déconnecta le temps qu’elle imagine son œsophage transformé en un volcan tiède et elle se mit à vomir ».
Voilà, le décor est planté, c’est noir ! Dominique Sylvain met en scène toute une galerie de personnages hauts en couleur : des braqueurs amoureux, un beau gosse restaurateur et ancien reporter de guerre, une américaine masseuse bourlingueuse, un psychiatre flanqué d’un dalmatien, une serveuse et Lola Jost, commissaire à la retraite hantée par la mort de son coéquipier.
L’intérêt du livre repose surtout sur la rencontre entre Lola et Ingrid (l’américaine au grand cœur) que tout oppose. C’est peut-être là que le livre pêche d’ailleurs en étant un peu trop caricatural, plus comédie que polar ?