Alors que je suis revenue de la capitale, je ne vais pas vous parler de ma formation (je digère) mais du dernier avant dernier numéro de ELLE.
Il y avait longtemps que ce magazine ne m’avait pas occasionné de coup de gueule mais là, vraiment, y’en a marre. Marre des articles sur les quadras on en parle presque autant que de la grippe A depuis quelques mois et, alors que cela devrait me réjouir (car oui j’en suis), ces photos et ces unes à répétition sur le fait qu’à 40 ans t’es toujours potable, ça commence à me gaver sévèrement.
A coup de « 40 ans, le top du style », « 40 ans, le top de la séduction », « Plus belle à 40 ans qu’à 30 … », etc … l’overdose pointe. C’est sûr que les tops des années 80 sont encore superbes, mais tous ces articles finissent par me mettre mal à l’aise. C’est un peu comme si on te livrait une ordonnance pour combattre une maladie mais, à 40 ans, t’as un an de plus qu’à 39 ou un de moins qu’à 41 et ce n’est rien de plus qu’une continuité.
Alors c’est sûr, à 40 ans, on se découvre régulièrement une nouvelle ride, des cheveux blancs, quelques kilos en trop (non, ça c’est depuis plus longtemps mais à 40 ans, c’est beaucoup plus difficile à raboter), un vieux Jean préféré dans lequel on ne rentre plus, une jupe adorée définitivement trop courte pour exhiber quelques rondeurs au genou. A 40 ans, on mesure que festoyer deux jours de suite, c’est quasiment impossible, on a le foie en vrac et la tête en effervescence dès qu’on abuse des bulles …
Mais à 40 ans, on est aussi beaucoup plus zen (même si ça dépend des jours), on ne se prend plus la tête pour des bêtises, on dit plus facilement non ou m****, on a trouvé son style ou presque, on est davantage raisonnable (Heuh, pas sûr mais on va y croire) … bref, pas de quoi se rendre malade d’avoir 40 ans.
En ce qui concerne les fashion faux-pas (le maquillage ou la tenue vestimentaire) c’est aussi difficile de les éviter à 20 ans qu’à 30 ou à 50. Alors, la seule différence c’est qu’à 40 ans on est sensée réfléchir davantage et qu’une erreur à 20 ans, c’est excusable via la jeunesse et à 40 ans ça peut sembler pathétique.
Alors quand ce matin, à la une du nouveau numéro je lis « 40 ans toujours cultes » mon sang ne fait qu’un tour … je me dis, non c’est pas possible, pas encore … mais c’était pour les fiches cuisine, ouf !!!