Je viens de terminer « Une place à prendre » dont le sujet se résume en quelques mots à ceci : dans la petite bourgade de Pagford, Barry Fairbrother, conseiller paroissial décède accidentellement et sa place au conseil municipal est à prendre.
Pagford est une commune pavillonnaire voisine de Yarvil et de ses grands ensembles. C’est la guerre entre la banlieue bourgeoise et la ZEP, la lutte entre les petits intérêts personnels et le combat social et un des enjeux majeurs du conseil municipal repose sur la cité des champs, que les habitants de Pagford ne veulent absolument pas voir déborder sur leur territoire.
Voilà le décor est planté pour une comédie de mœurs à l’anglaise. Il y a un peu de Rachel Johnson (Le diable vit à Notting Hill) dans ce premier roman pour adulte de JK. Rowling … avec le même regret : c’est trop, beaucoup trop superficiel.
Les personnages sont nombreux (n’oubliez pas de noter qui est le fils de qui, marié avec qui, fils de, parent de et de tirer les fils qui relient tout ce beau monde) et du coup pas assez creusés. D’un autre côté, il aurait fallu 1200 pages pour en venir à bout …
Ni les adultes, ni les adolescents ne sont épargnés dans cette satire (ou devrais je dire tentative de satire) sociale mais ce sont sans doute les personnages des ados qui attirent un peu d’empathie de la part du lecteur, les adultes étant plus détestables les uns que les autres (mais pourquoi tant de haine et de caricature ?).
L’entrée en matière est prometteuse mais très vite, sans doute la faute au nombre de protagonistes, le rythme s’essouffle au fil des pages et le dernier acte, plus percutant ne permet pas de relever le tout.
Si l’on ajoute à cela un ton léger et un style trop facile, j’ai vraiment râlé d’avoir cédé aux sirènes du marketing mené de main de maître pour la sortie de ce roman !
Livre lu dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire 2012 et j’en profite pour remercier Oliver de chez Price Minister et les blogueuses qui ont organisé ce challenge.
