Mes journées sont trop courtes … définitivement.
J’ai l’impression d’être perpétuellement submergée par la multitude des tâches à accomplir, et les liste « à faire » qui s’allongent plus vite qu’elles ne se rayent, en bref, le sentiment d’être toujours en retard
Je me demande parfois pourquoi j’ai ce sentiment alors que je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu mes parents et encore moins mes grands-parents se plaindre sans cesse d’être débordé. La faute aux nouvelles technologies sans doute. Communiquer se fait dans l’immédiat nous plongeant systématiquement dans l’urgence et dans l’incapacité de différencier l’essentiel de l’accessoire. S’ajoute à cela un besoin de tout placer sous contrôle amenant au constat épuisant que rien n’est jamais terminé … d’où la frustration et le débordement … la boucle est bouclée !!!
Et je ne vous parle même pas de ce que cela aurait pu être si j’avais encore des enfants en bas âge ou du culte de la performance ; ouf, celui-ci m’a quitté quand j’ai changé de job il y a deux ans, proche du burn-out.
Bref, tout ça pour vous dire que force étant de constater que je ne possède pas le don d’ubiquité, j’ai trouvé un moyen de doubler mon temps, ou plutôt de ne pas avoir l’impression de le perdre.
Au mois de juin, la médiathèque tant attendue dans notre ville a ouvert ses portes et j’en ai profité pour me balader au rayon des audio-livres … une découverte !!!
Depuis, il me tarde presque (presque est important) de repasser les serviettes du restaurant pour écouter mes livres (noter que le repassage avec la calandre ne m’autorise pas de regarder la télévision en même temps sous peine de faux plis).
J’ai donc pu écouter (lire ?) ces dernières semaines :
– Un cœur simple de Flaubert : lu par Lucchini cela aurait du être formidable mais connaissant l’histoire, j’ai trouvé cela un poil ennuyeux.
– Rose de Tatiana de Rosnay : un livre que je n’aurais sans doute pas acheté, cette histoire me paraissant un peu mièvre mais c’est un plaisir à l’écoute et c’est finalement passionnant, même si parfois un peu désuet mais c’est si charmant (Le thème : la reconstruction de Paris sous le second empire par le baron Haussmann anéantissant des quartiers entiers, dont la maison de Rose qui avait promis à son défunt époux de ne jamais quitter la maison qui fut leur foyer).
– Dix petits nègres d’Agatha Christie : ah, quel plaisir que de se laisser prendre au piège du suspense de la célèbre auteure. Je voulais relire, je vais me contenter de poursuivre la collection.
– Ils attendaient l’aurore de Claude Michelet : là, ce fut un véritable coup de cœur pour ce roman racontant les vies de trois amis en 1940 qui choisissent des directions politiques radicalement opposées. Jamais repassage ne m’aura semblé si facile et si court … j’en avais même la larme à l’œil à la fin du livre, c’est un grand roman sur la résistance.
Alors certes c’est totalement différent de la lecture papier mais cela requiert la même attention, voire davantage car il n’est pas possible de revenir quelques pages en arrière sauf chapitre par chapitre.
J’imagine peut-être une petite déception pour celles qui s’attendaient à une découverte majeure permettant de gagner du temps mais je vous assure que pour moi qui repasse deux heures par jour en été, l’audio livre est une révolution, rien de moins !!
Je profite de ce billet lecture pour vous parler des matchs de la rentrée littéraire PriceMinister 2012.
L’année dernière « Rien ne s’oppose à la nuit » de Delphine de Vigan a remporté le prix de satisfaction de la blogosphère littéraire française et cette année encore, il faudra élire le livre qui aura le plus plu aux blogueurs(ses).
Pour participer c’est très simple, il vous suffit de vous rendre ICI, de vous inscrire et de préciser que je suis votre marraine; de beaux moments de lecture en perspective !