Dans ma « nouvelle vie », il n’y a pas que du positif. J’ai découvert les joies du travail à son compte (une liberté certaine), les inconvénients des horaires extensibles à souhait (de pas d’horaires serait plus exact), le plaisir de rencontres, des semaines qui s’enchaînent sans vacances … mais s’il y a un point que j’avais totalement sous estimé, c’est les conséquences physiques !!
En effet, je n’étais pas habituée à piétiner des heures durant. J’étais plutôt du genre à faire la belle avec minimum8 cm de talons, planquée derrière mon bureau et ne sortant que pour aller d’une salle de réunion à une autre.
Dès janvier, soit moins d’un mois après l’ouverture de notre petit restau (le mot petit revêt ici toute son importance puisque je n’arpente pas des kilomètres de salle … ouf ), j’ai « pleuré ma mère » à cause de mes pieds qui n’étaient que douleur. Au saut du lit (dont je ne sautais surtout pas d’ailleurs), j’avais la plante de pieds en feu et la base des orteils toute boursouflée. La douleur s’estompait au bout de quelques heures mais c’était pour mieux s’installer le lendemain.
Février (je suis une guerrière tout de même), n’y tenant plus, je prends RV chez la pédicure-podologue. Diagnostic médical : inflammation sévère de la plante des pieds. Traitement : 2 semaines de repos … autant dire mission impossible. Me voilà donc partie pour 2 semaines d’anti-inflammatoires oraux et en application cutanée deux fois par jour. Je vous passe le massage au gel d’échauffement avant chaque service … une véritable thérapie de sportif en préparation de quelques heures de piétinement intense.
Cela s’est révélé efficace mais depuis j’ai retenu la leçon : mes grands talons sont remisés au placard (snif) et je sais maintenant que la hauteur idéale est entre 4 et6 cm. Je ne porte jamais deux jours de suite les mêmes chaussures, je suis devenue accro aux chaussettes de contention (mais non ça ne fait pas systématique mamie), j’offre à mes petons un spa et des soins régulièrement et je dors les pieds en l’air.
En conclusion, je me dis que nos pieds, si souvent cachés, tant malmenés, globalement mal aimés méritent bien davantage qu’une pose de vernis dès que les beaux jours arrivent. Ils portent (et supportent) tout notre poids plus de 12 heures par jour et sans eux, point de liberté …
Bon, ce billet n’est pas très glamour mais c’est un clin d’œil à l’anniversaire de notre restau car cela fera un an ce WE que nous avons ouvert. Avec cette histoire de pieds, j’ai renouvelé toute mon armoire à chaussures ou presque … c’est un bien pour un mal …